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Mazarinade n° E_1_32

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Anonyme [1650], LA TROISIESME LETTRE DV CHEVALIER GEORGES A MONSIEVR LE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : M0_2099. Cote locale : E_1_32.


s’il a creu qu’ils le deussent faire ;
O le meschant s’il a creu qu’ils ne le feroient
pas, puis qu’il ne pouuoit ignorer que c’estoit
mettre le Royaume dans vn horrible combustion.
Pieust à Dieu que vous eussiez pris la
peine de lire de lire leur Apologie, aussi bien
que les libelles de la Cour, au lieu de l’artifice
& de la complaisance de ceux cy ; vous eussiez
veu dans celle la verité sans desguisement
& sans flatterie. C’est la que non seulement
les bons esprits comme vous, mais encore les
mediocres ont peu voir laquelle des deux armées
combat pour le seruice du Roy, & pour
l’affermissement de son Auctorité, quoy que
toutes deux, & c’est vne verité connuë d’elle
mesme que le motif de l’vne, n’est que le
pretexte de l’autre, elles crient toutes deux
viue le Roy, mais si i’estois de la vostre, i’aymerois
autant dire, viue Mazarin. Car, Monseigneur
n’est il pas vray qu’estre Roy, n’est autre
chose qu’estre absolu, souuerain, independant,
& n’est il pas vray aussi que le Cardinal
l’est, si bien que la raison d’Estat, n’est
autre chose que son bon plaisir. Vostre Altesse
à l’esprit excelent, elle l’a cultiué par la Philosophie
& n’aura pas grand peine d’adiouster
la conclusion à ce Syllogisme. C’est dans cette
équiuoque que l’on peut dire que le Parlement