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Mazarinade n° A_7_56

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Anonyme [1649], LE TI ΘEION DE LA MALADIE DE L’ESTAT. Piece docte & curieuse. , françaisRéférence RIM : M0_3775. Cote locale : A_7_56.


cette exposition, quoi que i’aye de la peine
à croire qu’elle soit conforme au sentiment d’Hypocrate.
Les Medecins ne sont pas si bons Theologiens,
& pour l’ordinaire(du moins on le dit) ne
se trouuent pas beaucoup chargez de deuotion, ou
de Religion, selon cette definition ; Medicus est animal
incombustibile propter religionem, & peut estre quelques-vns
de ceux-cy attribuent, non point à Dieu,
mais aux astres, le Ti Oeion des maladies populaires,
& sans s’esleuer iusques à la premiere cause s’arrestent
aux secondes, & disent, que le Ciel par la lumiere,
par le mouuement, ou mesme par quelque secrete
influence, fait impression sur nos corps, altere nos
humeurs, & que l’air qui de tous les elemens est le
plus mobile & le plus susceptible des bonnes ou
mauuaises qualitez, se gaste & se corrompt par haut
& par bas : par la chaleur du Soleil, & par la conjonction
de certaines planetes, comme de Mars, & de
Saturne, ou bien par les exhalaisons mauuaises qui
sont attirées des lieux infects, lesquelles sont puis
apres rejettées en bas par le moyen des vents, & portent
l’infection & la mort à tous ceux qui respirent
cét air mauuais & infect. Sans s’arrester à la recherche
d’autres preuues, ceux-cy soustiennent leur exposition
par l’experience, cette sage & parfaite Maistresse,
vsus est rerum Magister, disent-ils, qui nous
monstre que toutes les maladies populaires sont causées
par l’infection de l’air precedées de quelques