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Mazarinade n° E_1_66

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Anonyme [1649], LETTRE DV CHEVALIER GEORGES DE PARIS. A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_2099. Cote locale : E_1_66.


à Paris qu’il fait la guerre, & qu’il a affaire à tout le Royaume :
Il sçaura que c’est de la puissance & de la force d’vn peuple,
dont il ne croyoit triompher que par la diuision qu’il attendoit.
La ville de Paris sera loüée eternellement d’vne si
Genereuse action qu’elle eust volontiers cedée à Vostre Altesse :
elle aura le tiltre de protectrice de cet Estat, que vous deuriez
auoir ambitionné pour couronner vne vie cy-deuant toute heroïque,
que vous exposez contre vostre terre natale, pour appuyer
le plus detesté de tous les hommes.
 
Vnde est
adhuc bellum
nisi ex
retardatione
& mora ?
vt primum
post
discessum
latronis, vel
potius desperatam
fugam libere
Senatus haberi potuit, semper flagitaut, vt conuocaremur… si ex eotempore dies
nullus intermissus esset, bellum profecto nullum haberemus. Omne malum nascens facilé opprimitur,
inueteratum fit, plerum que robustius… quamobrem Legatorum mént ionem
nullam censeo faciendam, rem administrandam arbitror sine vlla mora, & consestim gerendam
censeo : tumultum decerni, iustitium indici, saga sumi, dico opportere, delectum baberi sublatis
vacationibus in vrbe, & in Italia præterea Gallia tota. Quæ si erunt facta, opinioipsa
& fama vestra seueritatis obruet scelerati gladiatoris amentiam. Sentiet sibi bellum eum
Republica esse susceptum, experietur consentientis Senatus neruos atque vires ; nam nunc quidem
partium contentionem esse dictitat. Cicero Philpp. 3.
Vostre frere puisné vous enleuera l’appanage qui vous deuoit
estre plus cher : Et ce ieune Scipion sera plus estimé de la
conseruation d’vn Citoyen, que vous ne le pourrez estre du
carnage de tant d’ennemis : Et la France aura cette gloire de
sestre deliurée par ses seules forces, & malgré les vostres, de
son persecuteur, & du plus meschant de tous les tyrans qui
l’ayent opprimée. Ie n’ay que le temps de finir pour prendre les
armes, & il n’en reste pas dauantage à Vostre Altessé, pour les
quitter, & pour changer cette resolution desesperée conrre vostre
pays & contre vostre sang, en celle de les seconder dans leur
genereuse entreprise, & de rendre la paix à ce Royaume, à qui
l’on ne fait la guerre que sur l’esperance de vostre courage &
de vostre fortune.
Ibid.
Galliaque quæ
semper præsidet
atque præsedit
huic Imperio
libertatique
commauni,
vereq,
laudetur, quod
se sui sque vires
non tradidit,
sed
opposuit Antculo.
Ie prie Dieu & les Patrons de cette ville qui ont chassé les
Huns & les autres nations babare E de ses murailles, qu’ils vous
touchent le Cœur, & qu’ils vous fassent desister de vostre entreprise
par vn sage conseil, plutost que de vous humilier par
nos forces, & qu’ils ne permettent pas que la posterité puisse
dire que nous ayons trouué nostre salut dans la perte de nostre