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Mazarinade n° B_2_32

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Anonyme [1652 [?]], LA DISCVSSION DES QVATRE CONTROVERSES POLITIQVES. I. Si la puissance des Roys est de droict Diuin, & si elle est absoluë. II. Si les Roys sont par dessus les Loix. III. Si les Peuples ou Estats Generaux ont pouuoir de regler leur Puissance. IV. Si dans l’Estat où se trouuent maintenant les affaires, on peut faire vn Regent ou Lieutenant pour le Roy. , français, latinRéférence RIM : M0_1154. Cote locale : B_2_32.


& adultere, ayant soüillé la couche d’Vrie & l’ayãt
fait exposer par loab au siege de Rabba pour le
faire tuër par les Assiegez. Certes si la vie & les
biens d’Vrie, suject de Dauid, eussent esté au Roy,
le Roy n’auroit esté n’y meurtrier n’y adultere. Et
ceux qui alleguent ces paroles du Pseaume de sa
Penitence, Tibi soli peccaui, les expliquant comme
si Dauid n’auoit offensé que Dieu seul, & non pas
Vrie, & les Israëlites se trompent dans leur exposition.
Le pecheur veritablement repentant n’extenuë
iamais son crime deuant Dieu, parce qu’il le
considere comme Pere plein de Misericorde, &
non comme Iuge. Ainsi ces paroles de Dauid, Tibi
soli peccaui, doiuent estre entenduës comme Agrauant
son peché, & non pas le diminuant, comme
s’il vouloit dire, les crimes que i’ay commis sont en
tous esgards des sacrileges.
 
Achab veut auoir la Vigne de Naboth, qui
ioignoit sa Maison Royale pour en faire vn Iardin.
Ie t’en bailleray, dit le Roy, vne meilleure, ou s’il te
semble mieux, ie te bailleray de l’argent autant qu’elle
vaut, mais Naboth respondit à Achab, Ia n’aduienne
de par l’Eternel que ie te baille l’heritage de mes Peres ;
le Roy demeure si fasché de ce refus, qu’il ne voulut
point manger. Mais sa femme Izebel luy dit, leue toy,
mange, ie te bailleray la vigne de Naboth Israelite, serois
tu maintenant Roy sur Israel ? Voylà Izebel qui