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Mazarinade n° C_4_11

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Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.



Pour me bien desguiser ie ne sçaurois que faire,
Car ie n’ai plus du tout de filles sous mes gages
Pour me refaire encor fripier de pucelages.
Ah ! la vache est à moi, ie vendrai des Chansons,
(Car ie laisserai vendre aux femmes des chifons)
Ce n’est pas mon mestier, mais bien des maquerelles
Apres qu’elles n’ont plus counoissance de belles,
Et de ce pas ie vais pour mes quatre ou cinq sous
Achepter des chansons pour chanter auec vous.
  SCENE TROISIESME.

SIOBSED seul
 
VOILA qui est estrange ! on ne sçait reconnoistre
Les desseins de paris par espion ni traistre
Le Bourgeois est armé, & par vn grondement
Chacun parle à la fois, mais tous diuersement ;
L’vn dit, on va au pain, l’autre dit à la guerre,
L’vn sieger sainct Germain, l’autre aime mieux se taire ;
Mais le plus gros bruit est que sans doute demain
Tout le parisien sort pour sieger sainct Germain,
Ie ne sçaurois que dire à Nirazam mon Maistre
Qu’il cherche vn espion ie ne le veux plus estre.
Il veut sçauoir au vrai ce que fera paris,
Comment le sçaura-il ? ie ne l’ay point appris,
Cependant il vaut mieux que ie lui fasse entendre
Ce que l’on dit, afin qu’il songe à se deffendre ;
Mais, Dieu ! quelqu’vn s’aduance, helas ie suis perdu
Certes ie suis troussé si l’on m’a entendu
Ah, c’est mon Maistre Elui.