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Mazarinade n° C_4_11

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Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.



Ie n’ay iamais trouué aucune Creature
Qui naturellement eut si bonne posture
Et qui eust comme vous assez ample fessier
Pour souffler icy bas & en faire mestier,
Parquoy, ce sera la vostre honnorable office.
 
Nirazam.
 
Vous deués vous promettre vn fidele seruice,
Car i ay le trou si large & le soufflet si gros
Que ie puis aysément du vent qui est enclos
R’allumer tout le feu que ce Royaume enserre
Et ie reueillerois le feu elementaire
S’il se trouuoit esteint par quelque grand malheur,
Cependant grand-mercy d’vn si insigne honneur.
 
Pluton.
 
Toy qui estant laquais a batu la semelle
Tu seras icy bas vn porteur de nouuelle,
Me seruiras par tout, & dans le lieu secret
Tu prendras ta demeure & le tiendras bien net,
Tu portera l’esponge à Dame Proserpine
Auecques le carreau de ma grand concubine.
 
Yreméd
 
Grand Roy ie me ressens viuement obligé
De souffrir que chés vous ie me trouue logé
Auec la dignité qui m est plus conuenable,
En quoy ie tacheray de vous estre agreable.
 
Pluton.
 
Quand à vous Naletac iadis maistre vacher
Il vous faut vn estat propre à ce beau mestier :
Ie vous donne le soing de mon portier cerbere,
Mon dragon, ma vautour, auecques ma vipere,
Mes couleures, crapaux, anguilles & serpens
Et generalement des bestes de ceans.
 
Naletac.
 
Grand Prince des Demons que par vostre sagesse
Vous vous accommodés à nostre petitesse.
 
Pluton.
 
Il n’en reste donc plus que trios à contenter