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Mazarinade n° C_4_11

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Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.



Dans ma Cour dans ma Caue, ou dans monanti-Chãbre,
I’oseray dire encor, que dedans mon priué,
(Foüillez y s’il vous plaist) on n’a iamais trouué
Qu’il ay rien caché qui appartienne à d’autres,
Et ie m’asseure aussi que iamais dans les vostres
On n’a entendu dire, hola, cecy est mien,
I’en viuray desormais comme estant de mon bien.
Vne chose sur tout m’empesche de me taire
Et ie n’y puis penser sans me mettre en cholere,
C’est que dans mon affaire vn petit Parlement
Il veut mettre le nez iusquez au fondement
Pour moy, foy de voleur, ie ne puis pas comprendre
Quel profit en cela il en sçauroit pretendre,
Et ie crains qu’en affaire il entre si auant
Qu’il n’en puisse sortir à son contentement :
C’est pour ne point vser de ces mots deshonnestes
Qu’il n’en puis sortir auec ses brayes nettes.
Il n’appartient qu’à moy de mettre la le nez,
Puisque mon gros Camus si bien en luminé
Est tout le fondement de ma bonne fortune,
Qui n’est que par sa source à tout autre commune.
Et voila le suiet qui a pû m’obliger,
Puisqu’il nous sommes tous dans vn mesme danger,
A tenir auiourd’huy la presente assemblée,
Affin que dans le tems que la France est troublée,
Nous puissions seurement faire nostre pacquet
De peur d’estre bientost pris dans le trébuchet,
Dittes donc sur ce point qu’elle est vostre pensée,
D’autant que vostre vie en est interessée.
 
Yremed.
 
Orsus, puis qu’auiourd’huy vous me faites l’honneur
De dire mon aduis sur le present malheur.
Ie d’iray en deux mots, Iules, ce que ie pense,
Quoy que ie craigne vn peu que cela vous offense ;
Or donc, pour commencer ma petite oraison
Vous deuez ruminer, si i’ay quelque raison
De dire librement que toute vostre vie