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Mazarinade n° B_9_5

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Anonyme [1652], LA FRANCE A COVVERT SOVS LES LAVRIERS DES PRINCES. , françaisRéférence RIM : M0_1413. Cote locale : B_9_5.



ray tousiours de ce que d’autres de m’anaissance receuroient
pour vn reproche, estiment que les Princes
estant d’vn plus haut ordre que le vulgaire ne doiuent
point prendre leurs interests. Pour moy i’estime la
veritable gloire, celle qui prouient des actions qui
procurent du bien aux hommes. La lumiere se communique
auec plus d’esclat aux lieux bas, qu’elle esclairs
& escauffe par ses rayons, qu’à ceux qui sont
plus esleués où elle se perd sans rien produire, ie
m’estime heureux parce que dans ma condition ie
prefererois l’esclat du Diademe auec la hayne à
la condition priuée auec l’amour & l’affection des
hommes. Quelque Calomnie dont mes ennemis
ayent taché de me noircir, neantmoins ils sont assez
persuadés qu’ils ne gaigneront non plus sur l’estime
que Paris fait de mon inclination pour ses interests
qu’ils ont gaigné sur la resolution que i’ay pris de me
tenir tousiours vny aux interests de cette noble Ville.
Ie ne veux point icy parler de la façon, qu’on m’a
sollicité, se seroit vous offencer que vous tesmoigner
capables de soubçonner ma conduitre. Ceux qui se
connoissent iusques dans l’ame, n’ont que faire
de precautions, l’amitié parfaite n’a besoin d’aucune
deffence pour se iustifier.
Il ne suffit de dire que ny vous ny moy, ne pouuos
flechir que nostre perte, du moins celle de
l’honneur que nous auons plus precieux que la vie,
ne soit du tout ineuitables. Nous deuons à la verité