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Mazarinade n° B_9_5

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Anonyme [1652], LA FRANCE A COVVERT SOVS LES LAVRIERS DES PRINCES. , françaisRéférence RIM : M0_1413. Cote locale : B_9_5.


tenir pour principe que nostre capital ennemy, n’auroit
iamais eu lasseurance de nous venir brauer à vne
iournée de nos murailles, s’il n’eust creu que ces artifices
ietteroient quelque diuision parmy ceux qui se
doiuent declarer contre son party. Il ne se trompe
pas, à la verité, quand il s’est persuadé que le respect
que nous portons au Monarque, la mis souuent à
couuert, & nous nous sommes contentez de faire
voir que quand nous voudrions, nous le pouuons
perdre, monstrant autant de generosité de l’auoir
espargné comme nous tesmoignerons de valeur &
dequite en le perdant. Mais s’il pensoit estre à couuers
des foudres de la Iustice, parce qu’il obside la personne
Sacrée de nostre Monarque, il se trouuera bien
trompé, si ce qu’il croyoit luy pouuoit seruir d’impunité
auançois sa propre ruine. Ceux qui pretendroient
de se saisir des temples, pour en faire les magazins
de leurs brigandages, inuoquant les Dieux
tutelaires de ces lieux Sacrez, attiroient plustost leurs
foudres qu’ils ne seroient protegez par les diuinitez
qu’ils auroient outragées, & que fait le Cardinal
Mazarin se seruant de l’authorité du Roy, qu’outrager
ce diuin Monarque, non seulement en la personne
d’vn Prince, qu’il persecute, mais mesme en abusant
de l’Innocence de son aage, & de la bonté de la
Royne. Il ne me reste à dire pour conclure ce Manifeste,
si non que de la parfaicte vnion qui se doibt
trouuer entre les chefs de nostre party, c’est à dire