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Mazarinade n° B_19_25

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Anonyme [1652 [?]], LA FRANCE AVX FRONDEVRS, PREMIERE ELEGIE. , françaisRéférence RIM : M0_1420. Cote locale : B_19_25.



S’en reua sans combattre, & se mocque de vous
Tandis que sa retraite estonne mes Prouinces
L’épouuante se met dans le party des Princes,
L’alarme dans leur Camp sonne de toutes parts ;
Mon Roy fait auprés d’eux voler ses Estendars,
L’on se met en bataille, & le Canon qui tonne
Couure de morts le champs que la parque moissonne.
 
 
Condé, qui sans la peur porte par tout l’effroy
Est contraint de ceder la victoire à son Roy ;
Malgré tous les efforts de ce grand Capitaine,
Qui presque en vn moment est par toute la plaine,
Qui dans ce grand combat fait seul mille combats
La mort qui court par tout estonne ses Soldats.
Le fer, le feu, le sang, le plomb & la fumée,
Qui cachent au Soleil le corps de son Armée,
Ouurent ses escadrons, & dans le champ de Mars
Son Monarque triomphe au milieu des hazards :
Le Prince connoissant son effort inutile
Fait trauerser aux siens ma capitale Ville,
Qui voyant des François arborer sur ses Ponts
Les Drappeaux Espagnols rougit de mes affronts.
 
 
Si tost qu’ils sont campez, toute la populace
De mille pelottons en vn seul se ramasse, <l>Où l’on voit le Senat, & les Consuls troublez
Qui sont pour le public pesle-mesle assemblez :
Là sur ces Fleurs de Lys où regnoit la Iustice
Le criminel au Iuge ordonne le supplice ;