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Mazarinade n° C_5_16

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Anonyme [1649], LA FRANCE ESPERANT LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_1428. Cote locale : C_5_16.


pas glorieusement pour ma protection, son Vnité &
Ionction auec mes autres Parlemens, ne me donnent-ils
pas esperance que ie seray bien-tost de liurée de la
seruitude estrangere, par la detention du Comte
d’Alets en Prouence, qui vouloit mal traitter mes
chers enfans sans aucun sujet legitime. Ne suis-je pas
aduertie, que quelques-vns de mes fidelles seruiteurs
ont saisi la personne du Duc de Richelieu, & des galeres
& vaisseaux qui se sont trouuez aux ports de
Marseille & de Thoulon. Ne sçay-je pas que, grace à
Dieu, le Comte de Charault est retourné en Picardie,
& qu’il a donné bon ordre, tant à Calais qu’aux autres
villes de ce Gouuernement, pour leur conseruation,
& pour la protection de mes fidelles subjets. Ie
n’ignore non plus, que mon Parlement de Roüen a
resisté aux solicitations de mes ennemis, & s’est asseuré
contre les efforts qu’ils pouuoient faire à mon Peuple ;
& que celuy de Bretagne a iustement fulminé ses
Arrests contre Mazarin, mon persecuteur. N’estoit
que ie crains la mort de mes chers enfans, certainement
mes vaillans Generaux, courageux Soldats &
fidelles Bourgeois de Paris, auroient passé sur le ventre
de l’armée Mazarinique, m’auroient amené ce
tyran criminel de leze-Majesté pour en faire iustice.
 
C’est donc à ce coup que ie dois attendre les effects
de mon esperance ; C’est à ce coup qu’il faut bannir
les pleurs ; C’est maintenant qu’il faut que le pauure
Peuple esloigne le murmure qu’il fait contre les gens