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Mazarinade n° C_5_17

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Anonyme [1649], LA FRANCE RESTABLIE, OV LES PRESSANTES exortations à ses peuples, pour les obliger à l’vnion, à la concorde, & à la res-joüissance, en faueur de la Paix & des Lys florissans. , françaisRéférence RIM : M0_1440. Cote locale : C_5_17.


couppé les racines à vne guerre Ciuile, qui se
vouloit former dans nostre Estat, s’efforce s’euertuë,
de faire vne paix vniuerselle, affin de rendre
ma Monarchie la premiere du monde, plus
éclatante & florissante que iamais.
 
I’auouë mes chers & genereux François, que
nous auons bien enduré des tourmens & des peines,
& qu’il n’y a pas long-temps que nous
étions l’image des ennuis & des afflictions : mais
maintenant, graces à Dieu, la Paix nous a fait
changer d’humeur, & de posture, nous auons
bany hors de nous les soupirs & les sanglots,
pour y remettre en leur place, l’allegresse & la
res-joüissance. Autrefois l’vsage de nous affliger
& de nous plaindre, nous estoit fort frequent,
par ce que nous nous voyons en des extremitez
estranges, & que nostre commun malheur auoit
sans cesse de nouueaux supplices pour nous
tourmenter.
Mais aujourd’huy, que Dieu a remis toutes
les choses de mon Etat en leur assiette accoustumée,
qu’il m’a restably dans mon Trône, qu’il
a étably la Paix, où l’enfer vouloit faire regner
la confusion, que mon ieune Alcide touché de
pitié de mes larmes, a repris en amitié mes sujets,
qu’il a soulagé leurs maux. N’est-il pas iuste, que
nous nous ré-jouissions mes chers amis ; puis
mesmement que nous sçauons bien que nostre
ioye afflige l’Espagne, qui est nostre enneme irreconciliable.