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Mazarinade n° C_5_17

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Anonyme [1649], LA FRANCE RESTABLIE, OV LES PRESSANTES exortations à ses peuples, pour les obliger à l’vnion, à la concorde, & à la res-joüissance, en faueur de la Paix & des Lys florissans. , françaisRéférence RIM : M0_1440. Cote locale : C_5_17.


Quelle peste tant qu’elle voudra,
qu’elle enrage si elle veut, de ce qu’elle se void
décheuë d’éleuer vn trophée de nostre ruine,
que ses partisans & ses espions qu’elle entretient
dans mon Royaume, publient tant qu’ils
voudront que la paix de Saint Germain, faite
auec mon illustre Parlement ne sera point de
durée, qu’il en renaistra vne seconde, des cendres
de la premiere, ny les vns ny les autres n’en
verront point nos ré-ioüissances amoindries,
puis que nous sommes bien certains, que Dieu
ne nous a enuoyez Astrée dans cét Etat, que
pour y regner eternellement auec nous.
 
Il ny a personne dans cét Empire, qui puisse
douter de la forte apprehension que i’ay eu, que
cette maison d’Autriche ne profitât de nos dissentions.
Outre cette crainte, i’auois cette doute
encore, de compatir à vos miseres, qui vous
faisoient continuellement perir par le feu & par
le fer. Il seroit inutile, mes chers François, de
vouloir vous representer à quel point tous vos
maux m’ont rendu languissante. Chaque coup
qui touchoit vos biens, vos honneurs & vos vies,
m’estoient des tourmens si insupportables, que
ie n’auois point en mon corps de partie, qui n’en
fust mortellement blessée.
Puis que toutes ces douleurs sont endurées,
& passées, & que par vn soin particulier que Dieu
a eu de mon Royaume, nous a deliurez de tant