[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_5_20

Image de la page

Anonyme [1649], LA FRANCE VICTORIEVSE AV ROY, OV PANEGIRIQVE. DEDIÉ A SA MAIESTÉ. , françaisRéférence RIM : M0_1446. Cote locale : C_5_20.


qui s’y presentent. Là dedans, grand Roy, ie vois
sept Escarboucles qui éblouïssent les coupables, & donnent
lumiere aux innocens ; ie vois vne infinité de sages
Conseillers, que la vertu & le merite ont installez en cette
illustre Compagnie ; Vostre Parlement est vn autre Conclaue
où l’on fait esléction des gens de bien, dont la capacite
ne peut estre reuoquée en doute ; Assemblée qui ne
cede en rien aux antiques Senats ; qui sert de refuge aux
plus grands de la terre, lors qu’ils implorent le secours de
leur probité iudicieuse. L’Empereur Frideric II. remit en
vostre Parlement, le differend qu’il auoit contre le Pape
Innocent IV. touchant le Royaume de Naples, & s’en raporta
à l’equité de ses Iugemens. Philippe Prince de Tarente,
obtint Arrest à son profit en ce mesme lieu, contre le
Duc de Bourgongne, touchant le remboursement des frais,
qu’il luy demandoit pour le recouurement de l’Empire de
Grece. Les Roys de Castille, de Portugal & Lusitanie, firent
emologuer en ce mesme Parlement, les Articles de
leur appointement de Paix. Finallement grand Prince, les
Parlemens sont les Colomnes de vostre Estat, les Tuteurs de
vostre Royaume, les Depositaires de vostre Couronne, les
Fils aisnez des Muses, les Caducées de la Paix & les Astres
d’Astrée, qui tousiours ont seruy de guide au grand vaisseau
de cette florissante Monarchie, bien que quelques broüillons
ennemis de la tranquillité publique, ayent osé publier
contre cette verité des libelles seditieux, pleins de ridicules
calomnies, à quoy SIRE, vostre Maiesté ne doit aucunement
adherer ny prester l’oreille, dans la connoissance
que vous deuez auoir que ce sont des effects de l’enuie &
de la mesdisance, qui s’attaque ordinairement à la Vertu.
 
L’Empereur Auguste passant dans le Senat, portoit tant
de respect aux Senateurs, qu’il les saluoit l’vn apres l’autre
par leur nõ, sans qu’il permit qu’ils se bougeassent de leurs
sieges. En effect vous voyez, SIRE, si ie n’ay pas suiet de
prendre la Iustice pour m’aider à triompher deuant vostre
Maiesté, puis qu’elle est l’Emperiere de l’Vniuers, la Tutrice