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Mazarinade n° B_16_33

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Anonyme [1652], LA HARANGVE FAITE AV ROY, PAR LE PLENIPOTENTIAIRE de Venise, à Ponthoise, pour la Paix Generale. , françaisRéférence RIM : M0_1590. Cote locale : B_16_33.


voir en suite toute l’Italie vnie à son redoutable Croissant :
ce qu’il eust fait, si Dieu par sa diuine bonté n’eust pris la
deffense de la Seigneurie, & n’eust fortifié la resolution genereuse
qu’elle a monstrée en resistant puissamment à ces
Infidelles, ayant expose en cette fascheuse guerre tout ce
qu’elle auoit de forces & de moyens, sans aucune assistance
considerable des Princes Chrestiens. assez empeschez à
chercher la ruine des vns & des autres : car s’ils eussent esté
vnis ensemble par vne bonne paix & en estat de pouuoir secourir
la Seigneurie de Venise, le Turc se fust bien gardé
de luy declarer la guerre & de la continuer, comment a fait
iusques à present.
 
Sur ces considerations, SIRE, selon les Ordres qui m’ont
esté données par la Seigneurie de Venise, qui a tousiours
tenu pour chose precieuse & honnorable, d’estre alliée de
vostre Maiesté & entretenu en tout temps la bonne amitié
& intelligence auec la France : Supplie vostre Maiesté pour
le repos de ses Peuples & de toute la Chrestienté, de se resoudre
à vne Paix Generale, selon la disposition à laquelle
nous la voyons portée, la Seigneurie y a contribué tout ce
qu’elle a eu de faueur & de credit pour la procurer ferme &
stable, depuis l’Assemblée de Munster iusques à present,
qu’elle continuë encore ses interuentions pour le bien commun
de toute la Chrestienté, laquelle se verra asseurée d’vne
souhaittable tranquilité, lors qu’elle sçaura les deux
Couronnes de France & d’Espagne joüir d’vne bonne paix,
qui est entre vos mains, SIRE, & la pouuez dés à present
accorder, en ce faisant vostre Maiesté fera cesser la guerre
Ciuile qui consomme son Royaume, ronge & deuore ses
entrailles, fer a poser les armes, reparer ses Peuples, ce qui
luy acquera la benediction de Dieu, sera prosperer son regne,
obligera la Chrestienté du calme qu’elle luy procurera,
& cesser cette miserable guerre que le Turc nous fait, auec
asseurance de maintenir les Princes Chrestiens en bonne
vnion : C’est ce que nous nous promettons des pures &