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Mazarinade n° B_7_19

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Anonyme [1652], LA MARCHE DE L’ARMÉE DE MONSEIGNEVR LE PRINCE Au deuant du Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_2408. Cote locale : B_7_19.


dans le retour du Mazarin, qu’ils entretenoient
des intelligences secretes auec luy,
& que l’esprit de cét estranger, bien qu’il
fut esloigné de la France regnoit au milieu
de la Cour. Sur cela on crie contre ce Prince,
on dit que ce sont des soupçons mal
fondez, & on fait passer pour vn crime le
soing qu’il prend de s’en deffendre. Et comme
il est mal-aysé de iustifier publiquement
des soupçons, quoy que legitimes, parce
qu’ils sont souuent fondez sur des causes secretes ;
& que d’ailleurs on opposoit l’authorité
du Roy aux deffiances du Prince,
les peuples qui estoient encore indifferens,
estoient en peine de se resoudre ; iusques à
ce qu’on a veu approcher le Cardinal, qui
vient decouurir luy mesme les suppositions
du Conseil, & justifier par son retour les
defiances de Monsieur le Prince.
 
Car en premier lieu, il paroist maintenant
que ses soupçons ont esté bien fondez,
& ses plaintes legitimes, & qu’il a eu juste
raison de se deffendre & de se plaindre.
Toute la France est aujourd’huy persuadée
des passions du Conseil, & des intelligences
secrettes qu’il auoit auec le Cardinal,
voyant qu’elles vont se produire auec tant
d’esclat. D’ailleurs on voit dans cette occasion