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Mazarinade n° C_12_47

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Anonyme [1652], LA PRISE DE LA VILLE ET CHASTEAV DE LANGON, PAR QVELQVES TROVPES DE MR LE PRINCE. SOVS LA CONDVITE DE Mr LE MARQVIS de Luysignan, Lieutenant General dans l’Armée de Son Altesse. , françaisRéférence RIM : M0_2872. Cote locale : C_12_47.


Soldats, qui eurent ordre d’y porter de la paille &
du bois ; ce qu’ils executerent vigoureusement. La
flamme alla vn peu plus auant que ne vouloient ceux
qui l’auoient allumée. Mais elle fit l’effect qu’ils pretendoient ;
En bruslant ce Saint lieu elle obligea les coupables
de se rendre, apres auoir souffert toutes sortes d’extremitez.
On donna la vie à ces hommes à demy bruslez, &
on conserua l’honneur aux femmes qui s’estoient retirées
dans cét azile.
 
Comme desia il se faisoit tard, on differa au lendemain
l’attaque du Chasteau. Le reste du iour & la nuict suiuante
fut employée à disposer toutes les choses necessaires
pour ce dessein. Le sieur Borgoigne alla luy mesme attacher
le mineur, accompagné des Sieurs Duré, & Lebret,
Capitaines dans Conty, & du sieur Barbier domestique
de Madame de Longueville, qui combattit comme volontaire :
Ils porterent les madriers iusques au pied de la
muraille ; mais les grands feux qu’on jettoit continuellement
du Chasteau, contraignirent le mineur de se retirer.
Cependant d’vn autre costé on mettoit les Canons en
batterie ; Et ce fut là où le sieur de Saint Martin le jeune
fut tué, faisant des fonctions de sa charge auec beaucoup
de generosité & d’adresse. Vn Commissaire de l’Artillerie
prenant la place de celuy-cy, receut vn coup de mousquet
à la teste, mais qui ne fut pas dangereux.
Le Canon commença à tirer enuiron les 8. heures du
matin, & sur les trois heures apres Midy la breche pareut
raisonnable. Et lors l’impatience de quelques Volontaires,
ne pouuant souffrir qu’on differast plus long-temps à