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Mazarinade n° C_11_16

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Anonyme [1651], LA PROSPERITÉ MAL-HEVREVSE OV LE PARFAIT ABREGÉ DE L’HISTOIRE DV CARDINAL MAZARIN, OV SE VOID TOVTES LES RVSES ET toutes les Fourberies dont il s’est seruy pour arriuer au feste de la progieuse fortune où il s’est veu. AVEC VNE RELATION DE TOVTES les causes de sa disgrace. , françaisRéférence RIM : M0_2925. Cote locale : C_11_16.


celà, afin de profiter de la science où il estoit
deuenu si excellent maistre, il tasche de s’accoster
des plus grands, & de chercher vn employ
qui le peut mettre à couuert des accidens
qui pourroient arriuer de sa subtile filouterie.
Si bien qu’il se mit à seruir le fils du Connestable
Colomne s’en allant en Espagne auec luy,
où il le quitta six mois aprez qu’il ne pouuoit
pas bien reussir en ses desseins & que l’humeur
des Epagnols se trouuoit incompatible auec
la sienne.
 
S’en estant retourné en Italie, il fut en la
Valteline où il porta quelque temps les armes ;
apres celà il se mit à seruir en la maison de
Messieurs les Colonneze dans la ville de Rome,
& en suite en celle de Sachetty, où il espargna
quelque chose, comme est ordinairement
l’humeur des Italiens d’aimer grandement
l’argent & de se passer à peu : desquelles
sommes tant du ieu que de son espargne, qui
n’estoient pas veritablement petites eû égard
à sa condition, il en deuint grandement pecunieux,
ce qui luy donna encor subjet de se
produire auec plus de hardiesse. C’est pourquoy
le Cheualier Georges l’appelle petit valet,
& fils d’vn Chapelier de Palerme.
L’affection que Messieurs de Sachetty luy
porterent fut la cause de sa haute fortune ; car