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Mazarinade n° C_9_62

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Anonyme [1649], LA RENOMMEE DE MONSIEVR LE MARESCHAL DE TVRENNE. , françaisRéférence RIM : M0_3350. Cote locale : C_9_62.

ensemble l’ont assez long-temps fait viure incertain.
Il ne sçauoit s’il deuoit les rejetter ou les entend e ; il
trouuoit qu’il y auoit du crime dans l’vn & dans l’autre :
& ne pouuant se porter à l’vn des deux, ny aux
deux à la fois, ny les rejetter tous deux ensemble, il
restoit chocque de tous costez, & tiré de toutes parts,
sans sçauoir à quoy se resoudre.
 
Dans ce combat si cruel & si specieux, où peut-estre
eust succombé vne ame moins grande que la sienne,
quand il s’est veu reduit, peu s’en faut à l’extremité,
cet amour veritable qu’il a pour son Roy & pour sa
Patrie a fait des miracles, & l’a secouru. Ne dites
plus que les passions sont aussi aueugles qu’elles sont
vehementes ; La sienne a pour le secourir vn y beaucoup
de lumieres, a beaucoup de forces, & pour ne
vous en rien dissimuler, elle la moins vaincu qu’elle ne
l’a esclairé. C’est par elle qu’il a consideré le crime
qu’il commettroit d’abandonner son pays pour demeurer
dans vn estranger ; elle luy a fait comprendre
quelle honte se luy seroit de le voir exposé à ses ennemis
sans le secourir. Que ce seroit bien hors de saison
vouloir se preparer à la guerre en Allemagne, cependant
qu’elle s’eschauffoit en France : Cependant que
Paris demandoit son bras, qu’il ne deuoit pas s’employer
ailleurs : Qu’il ne deuoit point attendre pour
courir au secours de sa Patrie les ordres de son Roy,
qui ne luy ayant esté donnez que par des personnes à
present trop interessées contre elle pour leur debuoir
aucune deferance, il deuoit prendre de luy mesme &