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Mazarinade n° C_9_71

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Anonyme [1649], LA REQVESTE PRESENTEE AV CONSEIL PRIVE PAR LES BOVRGEOIS DE LA VILLE DE PARIS, AVEC LEVR LETTRE AV Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_3503. Cote locale : C_9_71.

& les trauaux de la guerre, si leurs Corps de
Garde n’eussent esté abondamment fournis de Perdrix,
Beccasses, Chappons, Lappins, Leuraux, &
de toutes sortes de mets exquis, que l’absence de la
Cour y a fait estre à meilleur marché qu’à l’ordinaire :
Mesme la tristesse eut pû en quelque façon s’emparer
de leurs esprits pour se voir manquer de pain, si nostre
genereux Achiles & le bien-aymé du Peuple Monsieur
de Beaufort, n’amenoit iournellement en cette
Ville des Conuois de bleds, farines, bestial, & autres
viures suffisantes pour son entre tien & celuy de
tant d’ames, qui s’y sont venus refugier depuis nostre
depart.
 
Enfin, le desir & l’ardeur qu’ils ont de conseruer
& porter iusques à l’extremité l’interest de leur bon
Roy, leur eut pû faire conuertir en monnoye leur
vaisselle d’or & d’argent, si celle de ces sang suës du
Peuple, ne suffisoient à l’entretien de leur Armée
florissante.
Tant d’incommoditez, Messieurs, obligent ce
grand nombre d’ames à venir implorer vostre assistance,
ou plutost forcer vostre clemence, de leur
accorder le remede necessaire à tant de maux.
Ce consideré, Messieurs, il vous plaise faire retirer
des enuirons de cette Ville ces chiens de méchans
qui la tiennent entourée, & qui nous ont enleué
vn muid de vin, vn septier de farine, vne paire
de cochons & vne poulle ; ce qui a pensé nous faire