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Mazarinade n° C_3_33

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Anonyme [1649], CENSVRE DE L’INSVFISANTE ET PRETENDVE RESPONSE FAITE A LA REFVTATION DE LA LETTRE D’ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_669. Cote locale : C_3_33.


riches termes, f Celuy que vous arguez ny contredit, mais
seulement soustient l’ordre naturel ; sçauoir que les Roys ce priuent
du respect qui leur est deu, en mesprisant leur deuoir, chose
autant veritable que la mesme saincte Escriture. Ie m’arreste
là, Monsieur, pour vous faire grace, & ie ne
poursuit pas dauantage, ce rayonnement duquel par
la suite du discours vous estes sorty sans y estre rentré :
ceux qui voudront le lire dans vostre original verront
combien ie suis bon, & combien vous vous estes egaté.
Cependant ie vous fais cette faueur, que pour vous
en continuer vne plus grande, & vous aduertir qu’autre
fois il faut que vous cognoissiez mieux la cause que
vous prendrez en main, & que vous comprenez d’vne
autre façon les Autheurs que vous voudrez deffendre.
Celuy de la Lettre d’Aduis, au lieu que mon amy
a voulu refuter ne dit pas simplement que g les Roys ce
priuent du respect qui leur est deu en manquans à leurs deuoirs,
mais ie passe outre & conclut, qu’ils cessent d’estre Roys,
& leurs suiets, suiets : Si vous estimez qu’vn Roy qui ce
priue du respect qui luy est deu cesse d’estre Roy effectiuement ;
vostre erreur est grande, Monsieur, &
vous estes condamné par vn prodigieux nombre
d’exemples, & si vous dites simplement qu’il cesse de
l’estre, parce que ne le meritant pas cet honneur, il en
peust estre iustement priué. Vous deuez respondre à
mon amy d’vne autre sorte, & non pas luy alleguer ce
que desia il a assez combatu. En vne chose toutefois
vous estes excusable de vous seruir pour response de
ces sentimens combatuë, parce qu’ils sont d’vn Autheur
si digne, mesme en l’esprit de mon amy, que
selon le mien la seule pensée que vous en auez, vous