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Mazarinade n° A_2_59

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Anonyme [1649], SECOND DIALOGVE, ENTRE LE ROY DE BRONZE ET LA SAMARITAINE. Sur les affaires du temps present. , françaisRéférence RIM : M0_1090. Cote locale : A_2_59.


dans l’enceinte de ses emparts & de ses murailles. Elle brusle, &
petille de sortir & d’aller teste baissée affiõter ces garnisons, cõposées
de François infideles & dénaturez, & ce cãp volãt dont les insolẽces
irritent le Ciel, & le vont contraindre de se declarer pour la liberté de
nostre ieune Monarque, & pour nostre repos contre la Tyrannie de
son detestable rauisseur. Ie n’appelle à tesmoin de ce que ie dis, grand
Roy, que nos valeureux Generaux, le Duc de Beaufort, en qui vostre
valeur expose vostre sang pour nostre salut ; & ce grand Mareschal
de la Motthe Houdencourt. Le premier vous tesmoignera de quelle
grace, & de quelle allegrésse il vid nostre Nymphe Guerriere disposée
à bien faire, lors qu’elle le suiuit, croyant aller assieger Corbeil,
quoy que le dessein de ce prudent General ne fust autre, que de tenir
en échec les troupes de Mazarin, tandis que lon romproit les ponts
de Gournay, & de sainct Maur, pour oster à nos aduersaires la communication
qu’elles auoient aux pays d’entre les riuieres de Seine, &
Marne. Ils vous tesmoigneroient l’vn & l’autre de quelle ardeur, aux
premieres nouuelles du combat qu’ils liurerent, pour nous asseurer vn
conuoy qui nous venoit d’Estampes, ils la virent accourir oú plustost
voler à leur secours, auec vne armée de plus de 35000. hommes, sur la
crainte qu’elle eut qu’ils se fussent trop auant engagez dans les troupes
ennemies, qu’ils auoient pourtant desià si vertement chargées,
qu’elles auoient lâché le pied, & fait vne honteuse retraitte, quoy
que la partie fust bien inégale, & que le nombre de nos ennemis surpassast
de beaucoup de nostre. Mais voicy venir ma coureuse,
qui cherche tousiours loin, ce qu’elle trouueroit à nostre porte
mesme. H. Pourueu qu’elle nous apporte dequoy nous diuertir,
pardonne-luy ce crime, Voisine. S. Il seroit bien grand, si
ie pouuois refuser sa grace au desir d’vn intercesseur tel que vous,
grand Monarque.
 

FIN.