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Mazarinade n° A_2_37

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Anonyme [1649], TROSIESME DISCOVRS D’ETAT ET DE RELIGION, A LA NOBLESSE DE NORMANDIE. , françaisRéférence RIM : M0_1106. Cote locale : A_2_37.


ont poussé les vns & les autres à conserver
à nostre jeune Monarque, ce que la suitte
des ans luy garde depuis tant de siécles. La
vengeance de Dieu ne retarde le plus souvent,
que pour éclater en apres avec plus de rigueur
sur les testes criminelles : & s’il nous estoit permis
de saouler nostre curiosité en recherchant
plus avant dans l’abisme de ses jugemens, il
nous sembleroit peut-estre qu’il prendroit plaisir
à renverser les desseins des hommes, pour
les conduire à la fin au comble de leurs félicitez.
 
Le succez des affaires que nous croyons
plus avantageux à cause qu’il nous flatte, ne
reüssit pas tousjours selon que l’on le desire,
puis que bien souvent on doit plus au bonheur
qu’à la Prudence humaine : & qu’il faut
quelques fois attendre dans leur confusion de
quel costé elles viendront à pancher, avant
que de regler leur suitte. Le bon-heur d’aucunes
personnes portent les affaires à vne fin
ou leur prudence ne les avoit jamais pû attirer :
& les sages conseils des autres joints à vne
extréme prudence les mettent dans le chemin
de la félicité, ou leur bon-heur ne les avoit
pû conduire.
La prudence de ceux-cy se fait tous-iours