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Mazarinade n° C_1_12

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Anonyme [1649], CENSVRE OV REFVTATION DV LIBELLE INTITVLÉ, SOVPIRS FRANÇOIS, SVR LA PAIX ITALIENNE. , françaisRéférence RIM : M0_674. Cote locale : C_1_12.


voulu seruir de ces maximes, puis qu’il en parle comme
sçauant, & que le dépit de n’auoir fait reüssir ses desseins,
est le suiet de la passion qui l’emporte à ces indiscretes
calomnies, entremeslées de protestations d’estre bon
François, & de contradictions ridicules, conseillant à ces
Predicateurs d’exhorter la Reyne à respandre des larmes sur
des embrazemens, que des pleurs de mil ans ne pouroient
pas esteindre, n’est-ce pas desirer vne chose impossible.
 
La vingtiesme s’addresse aux Confesseurs, qu’il pretend
sacrileges, d’accorder le saint Sacrement aux Seigneurs de
la Cour, sans considerer qu’apres vne reconciliation faite
auec les hommes, rien ne les empesche de faire leur Paix
auec Dieu, mais il ne peut passer que pour vn Casuiste
ignorant, en voulant obliger les penitens à restituer &
reparer les viols, les carnages & les desordres qu’ils ont
commis durant la Guerre, veu que
Ad impossibile nemo tenetur.
Et que la restitution n’est eniointe qu’entant qu’elle est
dans nostre possible, la misericorde de Dieu suppleant au
deffaut de nostre puissance.
Il insiste encore dans cét opinion, & la derniere stance
est ramassée de ridicules raisons, par lesquelles il pretend
prouuer, que sans cette restitution, la Paix est pire que la
Guerre, & par des subtilitez ineptes, & des aduertissemens
hors de saison, il fait vne distinction de celle de France d’auec
l’Italienne pour ietter les esprits foibles dans vne deffiance
perpetuelle, & les empescher par ce moyen de gouster
la douceur du repos apres de si longues calamitez.
Il me semble que i’ay suffisamment fait reconnoistre les
pernicieuses intentions de nostre Autheur, qui ne tendent
euidemment qu’à ietter cét Estat dans de nouueaux desordres
par le vent de diuision qu’il souffle dans les esprits seditieux,
& ses dangereuses maximes, que la Iustice a desia
censurées, comme contraires à la tranquillité publique, en
supprimant vn ouurage si preiudiciable au repos de l’Estat,
Il n’est question maintenant qu’à conclurre par vn aduis