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Mazarinade n° B_15_13

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Bouleraut [signé] [1652], ARREST DV PARLEMENT DE PONTOISE. Du cinquiesme Octobre 1652. Rendu sur les plaintes faites en iceluy par les principaux de la Cour, contre trois sortes de creatures. , françaisRéférence RIM : M0_338. Cote locale : B_15_13.


que c’estoit les Messieurs qui suiuoient la Cour, qui auoient
tant sué que leurs eaux s’estoient conuerties en poux, puces
& punaises qui en auoient engendre d’autres. Les trois
Millors Anglois disent, que c’estoit qu’ils auoient esté si
fort poursuiuis du Prince de Condé qu’ils auoient este contraints
en fuyant & redoutant le bras de ce Hercules, de
coucher dans des granges sur la paille où auoient aussi
couché grande quantité de soldats & paisans qui les auoient
remplis de poux, de puces & punaises, qui par succession
de temps en ont fait de petits & ont multiplie. Vn bon Prelat
prend la parole & dit, que c’estoient des presages des
punissions du iuste iugement de Dieu, & parla en ces termes :
Madame, vostre Majesté me permettra que ie luy
parle de la part du grand Dieu viuant mon Maistre, que
vous vous damnez & rendez esclaue des flammes eternelles,
de faire souffrir tant de pauures innocents de tous
aages, ausquels par vos ordres tous les iours le pain leur
est osté de la main, en tuant leurs peres, & massacrant les
meres qui portent fruicts dans leurs entrailles, qui par vostre
rage & furie infernale sont priuez de la grace, volant
leurs biens & destruisant leurs maisons ; bref en reduisant
en cendre les bourgs, villages & villes, sans pouuoir assouuir
& rassasier vostre vengeance, qui donne tous les iours des
conseils au Roy nostre Monarque, & tâchez d’imprimer dans
l’esprit de ce ieune Adolescent, qu’il destruise & renuerse
la Capitalle de son Royaume, qui est la fleur du monde :
Madame, que vostre Majesté tienne pour certain que tous
ceux qui ont entrepris contre Paris n’y ont iamais reussi ;
mais bien au contraire y sont peris & leurs trouppes y ont
esté consommées, quoy qu’ils n’ayent iamais eu tels desseins
qu’a vostre Majesté, qui exerce sa vengeance iusques
sur les Autels & sur Iesus-Christ mesme, en consentant
que les sacrez Ciboires où repose son precieux Corps,
soient enuahis par des mains sacrileges, que ses Ministres