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Mazarinade n° B_12_9

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Charpentier (?) [?] [1652], LA HARANGVE FAITE AV ROY, PAR MONSIEVR CHARPENTIER CONSEILLER EN PARLEMENT & vn des Deputez vers sa Majesté, pour l’esloignement du Cardinal Mazarin, & pour la conclusion de la Paix generale. Prononcée à sainct Denis le huictiesme Iuillet mil six cens cinquante-deux. , françaisRéférence RIM : M0_1595. Cote locale : B_12_9.


encores plus de les auoir fait attaquer comme ennemis,
eux qui ont l’honneur d’estre Officiers de V. M.
je ne m’arresteray pas, SIRE, sur toutes ces remarques,
comme n’estant pas de mon fait, les Deputez
de vostre Cour de Parlement n’ayant rien obmis
de ce à quoy leur deuoir les oblige pour representer
ces raisons à V. M. mais seulement i’ay à supplier
V. M. au nom de son pauure peuple languissant
& affligé de tant & tant de miseres, qui les accablent,
de leur donner la paix, mais vne paix qui
vienne de V. M. de qui il ne peut rien sortir que de
bon, & de faire en sorte que celuy qui est l’autheur
de toutes ces miseres publiques, se retire d’aupres de
V. M. s’il a rendu quelques signalé seruices à V. M.
qui merite recompense. V. M. SIRE, le peut aussi
bien recompenser hors le Royaume, qu’estant aupres
d’Elle, puis qu’il voit que la voix publique est
contre luy, & par consequent la voye de Dieu ; s’il
faisoit reflexion sur la pourpre de laquelle il est reuestu,
sans doute il ne voudroit pas conseruer sa
condition pour estre cause de la perte d’vn Royaume
entier. Il ne seroit pas iuste (& ne me puis persuader
que V. M. eust la moindre pensée) de perdre
vn Royaume entier pour conseruer vn Ministre,
puis qu’il est tout constant que perdant les Sujets, il
n’y a plus que faire de Ministre, & Dieu qui est l’autheur
de cette Monarchie s’y opposeroit. Ce n’est
donc pas, SIRE, moy qui parle, puis que ie n’ay
d’autre interest que celuy du public, & par consequent