[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_2_31

Image de la page

CM. P. P. P. P. [1652 [?]], LA CLEF DV TEMPLE DE IANVS. PRESENTÉ AV ROY. Par CM. P. P. P. P. , français, latinRéférence RIM : M0_703. Cote locale : B_2_31.


arriuez dans vostre Royaume depuis cinq ou six ans
par sa malce & par son ignorance.
 
Si dis ie, le C. M. est mal fondé, comme il paroist
& comme il paroistra mieux plus bas, & que le Prince
de Condé aye mieux estably ses pretentions : il n’y a
aucune difficulté que ce Prince ne le doiue emporter
sur le C. M. & que si par vne opiniastreté, qui marque
la secrette intelligence qu’il à auec les ennemis de
V. M. par la ruine visible & infaillible de tout vostre
Royaume ; il ne veut ayder à celuy qui a son droit
fondé sur sa haute naissance, son païs, ses grands seruices,
vos Declarations, les Arrests de vos Parlemens,
& le consentement des peuples : il est plus digne du
dernier supplice, que de l’honneur de vostre protection.
Quand mesme la chose se trouueroit si contraire,
qu’il pût par ces ruses ordinaires iustiffier ces dessains,
& détruire ceux du Prince de Condé, ce qui ne se peut :
V. M. voudroit elle pour la querelle de deux hommes,
l’vn françois, l’autre estranger ; l’vn Prince de vostre
Sang, l’autre vne production monstrueuse de la fortune,
que sa Personne sacrée fut exposée à mille dangers
ses pauures sujets & son Estat reduits à la derniere
desolation.
Et toutesfois, SIRE, les affaires sont en vne telle
disposition, qu’il semble que V. M. se trouue obligée
de proteger l’vn, & abandonner l’autre : & personne
ne se peut persuader qu’elle voulut abandonner vn
Prince, que sa naissance, ses seruices, & les bienfaits