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Mazarinade n° B_10_26

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], DISCOVRS IMPORTANT SVR L’AVTHORITÉ DES Ministres, & l’obeyssance des Subjects. FAISANT VOIR I. Que les Ecclesiastiques qui flattent les consciences des Grands, sont les sources de tous les maux des Estats. II. Que tous Ordres sont obligez en conscience de resister à la tyrannie des Ministres. III. Qu’aucunes Impositions ne peuuent estre faites que du consentement des Peuples. IV. Que l’obeyssance n’est deuë qu’aux Iustes, c’est pour cela qu’elle doit estre raisonnable & non pas aueugle. , françaisRéférence RIM : M0_1125. Cote locale : B_10_26.


de son gouuernement & son insuffisance. Et ce qui est
paradoxe, il a fait sortir le Roy de Paris en 1649. où il
estoit sincerement respecté de tous les habitans, pour y
faire vn siege, & auoir lieu d’en faire vne horrible boucherie :
Et en 1650. pour recompense de la protection
que luy auoit departy Monsieur le Prince au milieu des
tempestes dont il estoit menassé, il le fit emprisonner
en vn mesme iour auec Monsieur le Prince de Conty son
frere & le Duc de Longueuille, parce qu’ils portoient
quelque ombrage à sa tyrannie, & qu’il ne pouuoit plus
supporter la gloire, le progrez & le bon heur des armes
de Monsieur le Prince, au preiudice du Roy d’Espagne
son Maistre & son Seigneur, estant né son sujet, dont il
luy a rendu de fideles tesmoignages en l’abandonnement
de Monsieur de Guise à Naples, en l’abandonnement de
nos frontieres pour aller venger les folies & les emportemens
du Duc d’Espernon, en la vente de Courtray, Graueline,
& de tant d’autres places, & enfin dans l’embrasement
vniuersel du Royaume qu’il expose à la risée des
nations & en proye à nos ennemis.
 
Ces vices & ces crimes connus & auerez, ausquels on
pourroit adiouster le vol & le transport de toutes nos Finances,
qui a deserté nos armées, chassé la discipline d’icelles,
& ouuert la porte à toutes sortes de forfaits & de
cruautez dont nous ressentons si viuement les effets, s’imagineroit-on
qu’il y eust des François qui voulussent
approuuer ce gouuernement ? Le diray-ie, & la posterité
le pourra elle croire, qu’il s’en est trouué non seulement
qui l’ont approuué, mais qui l’ont loué ? Diray-ie que
c’est le premier ordre, & des Prelats entr’autres à la teste
desquels estoit l’Archeuesque de Roüen, qui sont allez
en foule à Blois au mois d’Auril de cette année 1652. paranympher
le Cardinal Mazarin comme vne lumiere de
l’Eglise, quoy qu’ils sçachent (peché contre le S. Esprit)
qu’il n’a pas la moindre teinture des Lettres ny de pieté,
& qu’il l’a souillée d’vne infinité de Simonies, par vn sale