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Mazarinade n° B_8_35

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Guise, Henri II de [?] [1652], LA DECLARATION DE MONSEIGNEVR LE DVC DE GVISE, FAICTE A BORDEAVX LE Troisiéme du mois courant, sur la ionction de ses interests, auec ceux de Messieurs les Princes. Auec toutes les Particularitez de sa sortie. , françaisRéférence RIM : M0_885. Cote locale : B_8_35.


que i’entrasse dans ses interests lesquels ie ne sçaurois
épouser sans trahir la fidelité que ie dois à celuy
qui s’est si genereusement entremis pour l’eslargissement
de ma liberté Et cette raison est si conuainquante,
que lors mesme que ie paroistray à la teste des troupes
d’Espagne pour affronter genereusement celles
de sa Maiesté, si toutefois les trouppes de Mazarin
doiuent estre honorées de ce titre, l’Arrest par lequel
on pourroit peut estre pretendre de me traiter en criminel
d’Estat, seroit aussi ridicule qu’inutile, puis que
le Roy n’ayant aucunement pourueu à ma deliurance
comme il estoit de sa iustice, n’a par consequent non
plus de pouuoir sur moy, quelque libre que ie sois,
que si i’estois encor dans les prisons de Madrid ; Et par
cette mesme raison, qui ne peut estre des approuuée
d’aucun homme sage, ie pense que ie suis obligé d’espouser
aueuglement les interests de celuy que ie reconnois
comme le seul autheur de ma liberté.
 
Cette raison qui me fait ietter dans le party de Monsieur
le Prince, sans danger d’estre condamné par aucun
homme sage, se trouue neantmoins appuyée d’vne
seconde qui me feroit encore declarer pour le mesme
auec autant de passion, quand bien ie n’y serois
point obligé par les motifs de ma reconnoissance. Il est
question de pouruoir à la tranquillité publique, qui se
void auiourd’huy cruellement menacée par son plus
mortel ennemy, & que beaucoup de Declarations
Royales verifiées dans tous les Parlemens de la Monarchie,
ont mesme fait passer pour son perturbateur. Il