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Mazarinade n° B_8_35

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Guise, Henri II de [?] [1652], LA DECLARATION DE MONSEIGNEVR LE DVC DE GVISE, FAICTE A BORDEAVX LE Troisiéme du mois courant, sur la ionction de ses interests, auec ceux de Messieurs les Princes. Auec toutes les Particularitez de sa sortie. , françaisRéférence RIM : M0_885. Cote locale : B_8_35.


l’y maintenir, & de voir donner enfin le coup de grace
à cette fierté naturelle, qu’ils ne laissoient pas de faire
encor éclater auec autant de faste, que si les dernieres
conuulsions de leur estat, n’eussent point monstre qu’il
estoit reduit aux abois.
 
Cette agonie d’Espaigne pratiquee par la politique
du C. de R. aussi bien que les Schismes de Portugal &
de Cataloigne, n’eut pas manqué de reussir à vn dernier
desastre : si le M qui n’a iamais regardé nos auantages
qu’auec desespoir, se rencontrant iniustement
pourueu de la charge de premier Ministre d’Estat, ne
se fut resolu, de rasseurer cette Couronne sur la teste
de son Prince naturel, par vne trahison d’autant plus
horrible, que plus il estoit obligé, pour recompenser
la faueur de France de la reconnoistre du moins par la
fidelité de ses seruices.
Quoy qu’il en foit, il ne se seruit de ces belles aparences
de nostre agrandissement, que pour en faire les
derniers escueils, de la fortune de ceux qui luy pesoiẽt
sur les bras, & pour y faire perir auec la iustice de nos
esperances, la plus belle eslite des grãds que sa ialousie
luy faisoient regarder, comme les eternels obstacles
de son ambition, sans autre dessein cependant que de
laisser egorger tout à loisir ces pauures Peuples, pendãt
qu’ils ne seroiẽt occupés qu’a nous rẽdre les bras, pour
nous appeller à leurs secours, & a nous sou mettre leurs
testes, pour receuoir l’honneur de nostre ioug
Ce mauuais Ministre eut biẽ voulu esblouïr les yeux
de M. le Prince des belles apparences de cette illustre
conqueste, dont il ne manquoit pas de luy exagerer