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Mazarinade n° C_6_36

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La Plante, E. de [signé] [1649], LA NOVVELLE VERITABLE DV FRANÇOIS ESTRANGER. SVR LE DEBRIS DE MAZARIN, presentée à Messieurs du Parlement de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2554. Cote locale : C_6_36.


encore mieux ? Pauure insensé tu ne fais que
viser la longueur de ton nez ; vois-tu pas que le predecesseur
de ton semblable, autant plein de bonté
que celuy-là d’impudence, n’a pour sa defensiue
autres armes que celles-cy. Il vaut mieux qu’vn
meure pour plusieurs, que plusieurs pour vn ; mal-heureux
songe à ta conscience, rumine cette proposition,
desrobe vn moment à ta vicissitude
pour trauestir ton interieur de ce passage, & contemplant
tous ces motifs resous-toy à repentance,
& te souuienne de la representation que te fait le
miroir de penitence. Amplius laua me ab iniquitate
mea, quoniam eam non cognosco : car t’imaginer
venir à bout de ton dessein, c’est comme on
dit, bastir des chasteaux en Espagne, mais couppe
court à tes conceptions, rase tes legeretez, range
toy souz le baston du Comitte de nos galeres, &
te loge comme forcé souz les aisles de celuy qui a
esté de tout temps ton fleau, & ta à iamais seruy
d’obstacle, & enfin pour effacer le principe de l’émotion
que tu as sousleuée dans cette bonne ville
de Paris, & de la guerre que tu as allumée dans
nostre contrée, prepare toy à receuoir les
coups des flesches que tu auois descoché contre
nous, ne resiste point à nostre Themis, le bandeau
qui couure l’innocence de ces nourrissons est
pour offusquer ton orgueil ; si tu parle de contrarieté,
le Damas qu’elle leur a mis en main seruira à
l’expiation de tes crimes, & de poison à ceux