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Mazarinade n° D_2_30

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Louis (XIV), De Guénégaud, Du Tillet [signé] [1649], DECLARATION DV ROY, POVR FAIRE CESSER LES MOVVEMENS, & restablir le Repos, la Tranquillité, & la Paix en son Royaume. Verifié en Parlement le premier Avril mil six cent quarante-neuf. , françaisRéférence RIM : M0_944. Cote locale : D_2_30.



LOVIS par la grace de Dieu Roy de France & de Nauarre, A
tous presens & à venir, Salut. L’experience a fait assez connoistre
que la France est inuincible & redoutable à ses ennemis, lors
qu’elle est parfaitement vnie en toutes ses parties, Et nous pouuons dire
auec verité, que cette armonie si accomplie, a esté la vraye cause de la
grandeur, où tant de conquestes & victoires sur l’Empire & l’Espagne
l’ont portée. Ce qui nous oblige de veiller soigneusement à preuenir toutes
les occasions qui pourroient alterer cette parfaite vnion, si necessaire
pour maintenir les aduantages que nous auons eû sur nos ennemis, qui
sont en si grand nombre, que l’on peut compter les années de nostre regne,
par les signalées victoires que nous auons remportées sur eux. Ainsi
preuoyant que la diuision qui a commencé à paroistre depuis peu, pourroit
prendre des forces, & causer vne guerre ciuile, qui nous osteroit le
moyen d’opposer puissamment nos armes aux entreprises de nos ennemis,
afin de les obliger à consentir à la Paix, qui est la recompense la plus precieuse,
& comme la couronne que nous nous sommes proposée de tous
nos trauaux, laquelle nous desirons auec tant d’affection, que pour y
paruenir nous n’auons rien d’affection, que pour y paruenir nous n’auons
rien obmis qui ait pû conuenir à nostre dignité, faisant mesmes incessamment
presser les Espagnols de nommer vn lieu sur nostre frontiere de
deçà, pour enuoyer des Deputez des deux Couronnes, auec plain pouuoir
pour en traiter. Et ayant dés à present resolu de nommer entre ceux
qui y seront enuoyez de nostre part, l’vn de nos Officiers de nostre Cour
de Parlement de Paris, Nous auons iugé que pour obtenir vn bien si necessaire
à cet Estat, il estoit à propos d’employer tous les remedes que la
prudence & la bonté d’vn Prince peuuent apporter pour arrester le cours
d’vn mal present, & des sa naissance, afin que nos Officiers & suiets puissent
dans vne profonde & heureuse tranquillité, iouït des graces que
nous leur auons si liberalement de parties par nostre Declaration du mois
d’Octobre dernier, que nous voulons & entendons, ensemble les Declarations
des mois de May & Iuillet derniers, verifiées audit Parlement,
estre executées selon leur forme & teneur, sinon en ce qu’il y auroit esté
derogé par celle du dit mois d’Octobre, & ce qui regarde les emprunts
que nous pourrons estre obligez de faire dans les necessitez presentes de
nostre Estat, qui sera obserué ainsi qu’il sera dit cy-dessous : A CES
CAVSES, Apres que nostre Cour de Parlement & les Habitans de nostre
bonne Ville de Paris, nous ont rendu toutes les submissions & obeïssances
que nous pouuions desirer d’eux, auec les asseurances de leur fidelité
à nostre seruice : DE l’Aduis de la Reyne Regente nostre tres-honorée
Dame & Mere, de nostre tres-cher & tres-amé Oncle le Duc d’Orleans,
de nostre tres-cher & tres-amé Cousin le Prince de Condé, & de