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Mazarinade n° A_9_13

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Morgues, Mathieu de [?] [[s. d.]], BONS ADVIS SVR PLVSIEVRS MAVVAIS ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_594. Cote locale : A_9_13.


le Prince, par les ordres de la feuë Reyne, lors qu’elle
auoit encore la conduite de l’Estat, deux ans apres la
maiorité du Roy, qui auoit prié sa mere de luy continuer
ses soins, en l’administration de ses affaires. On
ne remarqua point alors d’escriuain si hardy, comme
sont ceux de ce temps, qui entreprennent de borner
l’authorité Royale. Nous vismes à la verité des
Princes, & des Grands, qui par apprehention d’vn
pareil traictement ; se ietterent dans quelques places,
pour leur propre deffense, & encore qu’ils se trouuassent
pressez, & reduits à des grandes extremitez, ils
n’eurent iamais recours aux ennemis de l’Estat, pour
se venger, ou pour se deliurer : là où nous pouuons
dire, que sans vne pareille necessité, nous auons veu
la plus desesperée procedure, qu’on puisse remarquer
dans nostre Histoire. Qu’vne Princesse du sang
Royal, des Officiers de la Couronne, & des Caualiers,
qui se disent seruiteurs du Roy, ont tellement
oublié leur deuoir, que d’auoir appellé à la desolation
de la France les Espagnols, auec lesquels nous
sommes en guerre ouuerte, & d’auoir traicté auec des
conditions si horribles, que la posterité aura autant
de peine à les croire, comme nous en demeurons surpris,
& estonnez.
 
Elles aboutissent à deux poincts. Le premier est,
que des François promettent à l’Espagne qu’ils ne
poseront iamais les armes qu’elle [1 mot ill.] satisfaicte,
par vn traicté de paix entre les Couronnes. C’est à dire,
que ces Messieurs s’obligent à rauir à leur Roy,
tous les fruicts d’vne guerre de quinze années, & à