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Mazarinade n° B_20_36

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Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_20_36.


les rebelles de ce costé-là ; Mais la venuë dudit Prince de Condé
par deçà ; sa reception dans nostre bonne Ville de Paris, &
dans nostre Cour de Parlement, authorisée par nostredit Oncle,
au prejudice de nostredite Declaration publiée en icelle
contre luy, par laquelle il est declaré criminel de leze-Majesté,
y ont renouuellé les troubles, & les ont rendu plus grands &
plus dangereux qu’ils n’auoient encores esté ; Et enfin, le dessein
desdits Princes d’assujettir nostredite Cour de Parlement,
& nostredite ville de Paris à leur volonté, a paru comme il
fait presentement, les artifices & les menaces ayans esté inutiles
pour y paruenir, ils ont employé la force ; & voyans que les
vœux communs dudit Parlement & de ladite Ville, tendoient
à la maintenir en repos sous nostre authorité ; Qu’à cette fin, la
Ville estoit en deliberation de donner au Parlement toute la
seureté dont il auoit besoin, & qu’il luy auoit demandée pour
y prendre de bonnes resolutions, ils ont violenté les Presidens
& les Conseillers au sortir du Palais, iusques à faire tirer sur eux
des armes à feu par des gens apostez & gagnez à prix d’argent ;
ils ont fait attaquer l’Assemblée generale de la Ville dans l’Hostel
commun d’icelle à main-armée, y ont fait massacrer plusieurs
Officiers des Compagnies Souueraines, & du Corps de
ladite Ville, & aucuns des plus notables Bourgeois, ayans
employé le feu & le fer contre ledit Hostel de Ville ; ils ont obligé
par leurs menaces le Gouuerneur de la Ville, le Preuost
des Marchands, le Lieutenant Ciuil, & autres Magistrats à s’en
retirer, ils ont estably vn Gouuerneur, & vn Preuost des Marchands,
des premiers & des plus auant dans leur faction ; & la
crainte de leur violence, auec l’impuissance dans laquelle nos
Officiers se sont trouuez de nous continuer leurs seruices en
ladite Ville, a fait que plusieurs de tous les Corps, ainsi qu’vn
nombre des Habitans d’icelle en sont sortis, pour trouuer ailleurs
leur seureté. Ils ont tenu comme ils font encores, leur armée
aux enuirons de ladite Ville, pillans & rauageans les Faux-
bourgs & amp ; le voisinage d’icelle, & y vendant impunément les
bestiaux, meubles & grains, prouenans de leur pillage. Et
comme les troupes qui restent ausdits Princes, ne seroient pas