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Mazarinade n° C_9_16

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Anonyme [1650 [?]], A NOSSEIGNEVRS DE PARLEMEMT. , françaisRéférence RIM : M0_6. Cote locale : C_9_16.



Que dans la suite de ce mesme dessein il a dit publiquement en
sa place, que c’estoit a sa personne a qui l’on en vouloit, qu’il ne
tenoit plus sa vie que cõme precaire, que depuis long-temps l’on
fomentoit des entreprises funestes, & que les ennemis estoient
mesme dans la Compagnie, Tellement que ce qu’on dit les tesmoins
n’est qu’vne repetition de ce que ledit sieur premier President
a dit en public.
Que ledit sieur a assez declaré ses sentimens, lors que ledit
sieur Coadjuteur voulant parler sur la premiere deposition, il luy
dit que ce n’estoit pas dans sa place qu’il se deuoit iustifier, & que
l’on en verroit bien dauantage : Termes qui marquent assez qu’il
a eu communication du secret des informations, qu’il le tenoit
desia accusé dans son esprit, puis qu’il luy parloit de iustification.
Cette communication d’informations est si veritable (quoy
que ledit sieur premier President aye voulu donner des asseurances
contraires, mesmes auec serment) qu’il est notoire que le nõmé
la Railliere qui s’est fort meslé de cette affaire, comme il sera
verifié en temps & lieu, alloit souuent chez ledit sieur premier
President, pour conferer vray-semblablement auec luy : Et ainsi
il ne peut pas desnier qu’il n’ait esté de sa connoissance, que les
Supplians ayent esté compris dans les informations.
Ce n’est pas en cela seulement que ledit sieur premier President
a tesmoigné sa hayne contre les Supplians, il ne peut pas disconuenir
qu’il n’ait dit plusieurs fois que ledit sieur Coadjuteur
estoit vn esprit hardy & entreprenant, & qu’il falloit arrester le
cours de ses menées & de ses mauuais desseins.
Que ledit sieur Coadjuteur l’estant allé visiter pour luy demander
raison ciuilement de l’entreprise faite sur sa iurisdiction
par Monsieur l’Euesque de Bayeux, il le traitta auec des paroles
indecentes & de mespris, comme s’il eut ignoré sa naissance & sa
dignité.
Qu’ayant esté proposé de renuoyer audit sieur Coadjuteur
l’accommodement d’vn different de deux personnes Ecclesiastiques,
il dit que c’estoit vn beau renuoy de les renuoyer deuant la
Fronde ; tesmoignant en cela le mesme mespris, & la continuation
de sa hayne.
Ledit sieur premier President ne peut pas desnier encores, par