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Mazarinade n° B_18_34

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Anonyme [1652], A TOVS LES HABITANS DE LA TERRE, L’HEVREVX GENIE. SALVT. Les aduenuës du bien souuerain de l’homme. C’est à sçauoir, Le Traitté de la Paix entre les hommes. De la Gverre contre les vices: Et de l’intelligence dans l’Amour du Ciel. Vray Miroir de l’homme d’honneur, de l’homme sage, & de l’homme heureux. , françaisRéférence RIM : M0_11. Cote locale : B_18_34.


dependre de leur liberté, ce qui dépend de sa Grace, tant
pour ce regard que pour donner à leurs actions le poids du
merite de l’eternité ne leur manquera point. Et les asseure
qu’ayant des recompenses à donner il est fidelle à ceux qui
luy sont fidelles, & que pour luy estre fidelle il nous preuient
de son secours soit particulier soit general, soit efficace, soit
suffisant, sans lequel on ne pourroit pas entendre qu’il fust en
nostre pouuoir de luy estre fidelle, & ne seroit pas possible
qu’il eust intention en ce cas de nous obliger par dessus
nos forces & nous imposer des commandemens impossibles.
 
Tout ce qu’il demande de nous, il nous le preste & prepare
par auance dans les moyens à cela necessaires, par la force &
suauité infinie de sa conduitte, qui manqueroit d’ordre dans
ses voyes, s’arresteroit au milieu du chemin, & se priueroit
elle-mesme de sa fin, non seulement particuliere qui est le but
que Dieu prescrit aux estres créez pour leur derniere perfection,
mais encore de sa fin generalle, qui est de regir par vn
Gouuernement parfait, ordõnant des moyens cõformement
à la fin, & en aydant, non pas accablant les forces de ses Sujets
pour s’a quitter de leur deuoir & acquerir leur bon-heur.
Pour traitter auec nous, son cœur qui est par essence la
mesme bonté, & la mesme gloire, ne peut pas dementir sa
naturelle douceur, qu’il ne soit de luy mesme enclin à nous
vouloir & faire du bien en répendant ses benedictions sur
nous pour sa gloire, qui est la fin de l’homme, de mesme qu’il
répand ses benedictions sur les autres creatures pour l’amour
de l’homme, qui est leur fin. Nostre salut est de sa volonté ;
mais il n’a point de part en nostre perte. Il nous semond à l’vn
& nous y ouure les bras. Mais il ne sert pas d’achoppement
à l’autre, & n’y contribuë aucunement. Pour l’vn il donne
quelque sorte d’assistance à touts, qui pourroit suffire à salut
dans la suitte du bon vsage qu’ils en feroient & des bonnes
œuures qu’ils opereroient, & des effets & efforts que Dieu
adjousteroit à ceux de l’homme par la munificence de son
cœur, & pour acheuer par des moyens plus hauts ce qu’il auroit
commencé par des moindres. Et pour l’autre s’il nous