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Mazarinade n° B_5_17

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Anonyme [1652], LA VERITABLE ET SINCERE VNION DES PRINCES ET DES PEVPLES, pour la cause commune. , français, latinRéférence RIM : M0_3933. Cote locale : B_5_17.


plusieurs femmes & concubines, tellement que pendant
leur vie, ils auoient plusieurs enfans, petits fils,
riere fils, & autres descendans, lesquels comme ils
estoient en grand nombre, ils composoient comme
vne espece de Republique : Voire mesme ces familles
comprenoient en elles la semence de toutes les especes
de domination, ainsi que remarque Aristote dans sa Politique,
lors qu’il déduit de l’estat des familles, les diuerses
especes de Republique.
 
Apres comme par l’augmentation des familles vn
seul lieu ne les pouuoit pas contenir, ils furent contrains
de se diuiser en diuers corps, & distinguer leurs possessions,
& ainsi les Provinces, Empires & Royaumes se
sont establis de degré en degré : Ce qui fait dire à Saint
Augustin dans la Cité de Dieu, Que le monde estoit
vne Republique qui comprenoit tous les hommes, qui
auoit pour Prince & Seigneur la raison, dont l’Empire a
autant d’estendue que le monde : Surquoy il est remarquable
qu’afin que ces peuples ainsi diuisez, fussent
pourtant obligez d’entretenir & conseruer cette vnion,
non seulement par la necessité de defense contre leurs
ennemis, mais aussi par la necessité de la vie & du commerce,
Dieu a fait qu’vne mesme terre ne porte pas toute
sorte de fruicts, afin que les Habitans de la Region
qui n’a pas du blé, du vin, des huiles, ou des laines par
exemple, soient obligez de les tirer des habitans de celle
qui en a, & pour cét effet conseruer & maintenir auec
eux cette vnion & societé : En sorte que l’vnion & correspondance
de ces corps est de telle necessité & consequence