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Mazarinade n° C_11_34

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Anonyme [1651], LA VERITÉ DESCOVVERTE, DES PERNICIEVSES INTENTIONS que le Cardinal Mazarin auoit contre l’Estat : contre Messieurs les Princes : contre les Chefs des Frondeurs, & finalement contre S. Altesse Royale, pour se rendre maistre absolu de toutes les affaires de France. Auec vne parfaite declaration des funestes desseins qu’il à de se remettre pour se venger & pour reussir en ses premieres volontez, ou pour tout perdre en cas qu’il ne puisse pas arriuer en ses entreprises. , françaisRéférence RIM : M0_3988. Cote locale : C_11_34.


Et qu’il n’a point de plus fort desir que de
les rendre tres absolus, ny de plus forte passion
que de voir prosperer leur regne. Que
Messieurs les Princes, les Frondeurs, & les Parlemens
sont les Autheurs de tous les desordres
qui leurs sont arriuez. Qu’ils vsurpent vn pouuoir
absolu d’ordonner, & d’establir toutes
choses à leur fantaisie tout leur estant possible,
quoy qu’iniuste dans ce desordre. Qu’ils foulent
les loix aux pieds, en sorte que la Iustice
n’estant plus apuyée de leur Authorité, ne sert
maintenant que de bute à l’oppression, & de
pretexte à la violence. Qu’ils n’en veulent pas
moins à leur Maiestez qu’à luy ; puis qu’on dit
hautement par tout, que la Regence de la
Reyne fut establie contre les loix fondamentales
de l’Estat, & qu’il ny a personne en France
à qui leurs Maiestez se puissent bien fier
qu’à luy, ny homme que son Eminence en tout
l’vniuers, qui puisse bien conduire les affaires
de cette Couronne ; veu le desordre où l’on les
a mis. Et finalement qu’ils se doiuent resoudre
à les humilier, ou bien à consentir à leur perte ;
puis qu’ils ne sçauroient faire de Paix auec
eux qui ne leur soit tres honteuse. Si bien que
par ce moyen là, il ne s’estudie qu’à faire voir à
leurs Maiestez que tout le gouuernement de
l’Estat est entre les mains des arbitres de leurs