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Mazarinade n° B_20_29

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Anonyme [1652], LA VERITÉ RECONNVE, PAR MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETZ, Sur les Resolution de la Reyne contre le Cardinal Mazarin. Enuoyée à Son Altesse Royale. , françaisRéférence RIM : M0_4001. Cote locale : B_20_29.


pour la grandeur, la prosperité de ce Royaume,
& mesme pour le soulagement d’vn chacun,
meritoit quelque recompense condigne à l’éclat
de la Pourpre dont vous estes indignement reuestu :
Ie vous aduouë que les souuenirs des felicitez
que vous promettiez à cét Estat estoient bien doux
à ma pensés mais maintenant que par vos pernicieux,
conseils vous l’auez si vilainement outragé,
ie ne veux plus qu’ils repassent dans ma memoire,
que pour me faire conceuoir de l’aigreur & de l’amertume
contre l’infidelité que vous auez commise,
c’est vne chose bien veritable, que pour mon
contentement, il eut bien mieuvxallu estre exposée
à la rage d’vne maladie furieuse, que d’auoir
esté halenés par vostre caquet d’vne cõtagion qui si
subtilement s’est coulée dans mon esprit : Ce fut l’amour
que i’auois pour le repos & le soulagement
des Subjets de mon fils que tant de fois vous disiés
souhaitter plus que vostre propre vie, qui me voulut
troubler par les plus rudes attaques dont il ait
iamais veu assailly le cœur d’vne pauure Reyne desolée,
Tous vos déportemens & toutes vos pratiques
iointes à celles de vos supposts, me monstrent
bien à present que vous n’auez eu autre soing qu’à
bastir la misere d’vn peuple si outrageusement persecuté,
au lieu de la felicité que vous feigniez luy
vouloir procurer : La France n’auoit pas besoing d’ornements
estrangers, elle paroist assez de son propre
lustre, sans en emprunter d’ailleurs, aussi n’a elle faict