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Mazarinade n° A_7_68

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Anonyme [1649], LA VOIX DV PEVPLE DE PROVENCE, Contre les armes de Monsieur le Comte d’Alais. , françaisRéférence RIM : M0_4059. Cote locale : A_7_68.


qui sont, Qu’on a par tout forcé la bourse des pauures villageois.
Qu’on a violé les filles en l’âge de neuf ans : Massacré
les rentiers de la grange du Sr. de Fuueau : Enleué
deux femmes d’entre les mains de leurs maris : Assommé
à force de coups trois païsans d’Auriol apres auoir rauagé
tout ce pauure village appartenant à Mr. le Cardinal de
Lyon, auquel il rend par là l’eschange des signalez bienfaits
qu’il auoit reçeu du feu Cardinal son frere : Qu’on a
chassé les habitans de leurs maisons, ou contraints de les
abandonner pour ne pas voir de si funestes spectacles :
Qu’apres s’estre gorgez de vin & de viandes, & de toute
la substance de leurs miserables hostes, on a verse confusément
dans les ruës à Gardanne les farines, les grains, les
huiles & le vin, & bruslé les fourrages qu’ils n’ont peu cõsumer :
Qu’on a emmené tous les bestiaux, emporté les
matelats, les linges & vaisselle, & bruslé dans les places les
meubles qu’ils n’ont pû emporter : Et qu’enfin on a exercé
toutes les hostilitez que les Chrestiens ne pourroient
pas mesmes apprehender du Turc s’il entroit dans nos
villes.
 
Ne sçait on pas qu’vne pauure femme d’Aubagne luy
ayant porté plainte du cruel & brutal violemẽt de sa fille
âgée seulement de neuf ans, il fit en apparence condamner
à la mort le coupable, mais par vn ordre secret il le fit
tirer du gibet par vn mespris ouuert à la Iustice de Dieu
& celle des hommes : Aussi tant d’autres filles rauies par
ses trouppes, & tant d’autres femmes violees, ne demandent
plus Iustice qu’à Dieu de ces horribles crimes, puis
qu’elles n’en peuuent auoir des hommes.
Faloit il moins esperer de cette armée qui n’a point
d’autre subsistance que le larrecin, n’y d’autre sujet qu’vne