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Mazarinade n° A_3_9

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Anonyme [1649], LE BON MINISTRE D’ESTAT. , français, latinRéférence RIM : M0_590. Cote locale : A_3_9.


Terre, il ne faut aussi qu’vn Roy pour gouuerner
vn Royaume.
 
Cic. [1 lettre ill.].
Offic.
Tac 3.
Ann.
Ce n’est pas qu’il ne soit tres à propos à vn Roy,
de prendre l’aduis de quelques gens de bien, & iudicieux
Conseillers d’Estat, mais il doit tousiours
en estre le Iuge, & ne les pas croire seuls dans le
rapport qu’ils luy font, de ce qui se passe dans son
Royaume mais deliberer auec eux sur ce qui est
à faire quand il en sera informé par la bouche de
personnes non suspectes.
Et puis pour n’estre point trompé & auoir
quelque sorte d’asseurance à son Ministre, il doit
examiner en luy quatre ou cinq circonstances. La
premiere qu’il soit homme de bien, qu’il soit affectionné
à l’Estat, qu’il soit des interessé, qu’il
ne soit point estranger, & la cinquiesme qu’il ne
soit point d’Eglise.
L’homme de bien qui s’entremet au gouuernement
de l’Estat ne doit point auoir d’intention
qui ne soit droitte, il ne doit point se proposer
de fin qui ne soit honneste, l’ambition, la
gloire, les richesses ne doiuent point estre le but
de ses desseins. Enfin il doit estre vertueux, la
vertu a deux branches, la pieté, & la probité, la
pieté c’est auoir creance en Dieu & le seruir, la
probité c’est conduire toutes ses actions au bien,
& ne faire aucun mal aux autres, au contraire les
secourir, la pieté regarde Dieu, la probité nous
regarde & nostre prochain, celle-là est seruir Dieu