[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_3_9

Image de la page

Anonyme [1649], LE BON MINISTRE D’ESTAT. , français, latinRéférence RIM : M0_590. Cote locale : A_3_9.


à cause de luy, celle-cy est seruir le prochain à cause
de Dieu, & ne faire à autruy que ce que l’on
voudroit estre fait à soy-mesme, c’est de celuy là
dont le Philosophe a entendu parler, quand il a
dit que les plus excellens d’entre les hommes sont
les bons Conseillers, & c’est le Conseil qui part
d’vn tel homme, que Platon a dit estre quelque
chose de sainct & de Sacré.
 
Aug. lib.
1. de lib.
arb.
Arist. Ret.
De plus comme la vertu est aymable en toutes
sortes de personnes, & digne d’estre recherchee
par dessus toutes choses, le Ministre d’Estat captiuera
la bien-veillance d’vn chacun quand il sera
vertueux ; ce qui est bien necessaire dãs le gouuernement,
car comme il n’y a point d’homme qui
puisse s’asseurer des euenemens, si le Ministre ne
reüssit quelques fois pas cõme il s’est proietté, on
excusera ses manquemens plustost qu’on ne le
blasmera. Au contraire le vice estant hay d’vn
chacun, vn homme auroit les meilleurs desseins
du monde, qu’on ne le croira pas s’il est vicieux,
imparfaict & méchant, nos actions persuadent
biẽ mieux que nos paroles, l’on ne doit pas auoir
creance à celuy qui ne fait pas ce qu’il dit, & il est
bien difficile qu’vn meschant home produise de
bonnes actions puisque par argument contraire
on peut dire du vice ce que le Philosophe à dit
de la vertu habens vnam virtutem, habet omnes, ergo,
habens vnum vicium, habet omnia.
Lact.
firm. Diu.
Inst. lib. 1.
cap. 1.
Arist. lib.
1. Ethic.
La seconde qualité du Ministre, c’est qu’il doit