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Mazarinade n° B_17_4

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Anonyme [1652], LE BOVRGEOIS SATVRNIEN, ERRANT PAR LA VILLE DE PARIS, Pour apprendre ce qui se fait & passe, tant du Parlement, de l’Hostel de Ville, que du peuple de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_603. Cote locale : B_17_4.


plutost à l’effet & sans doute que vous vous en
trouuerez beaucoup mieux. Peuple à ce sujet continues
tousiours ton affection pour ton Roy, esleue
si haut ta voix qu’il te puisse entendre malgré
les empeschemens qu’on luy en donne, & crie si
puissamment & tant de fois, qu’à ta supplication,
& par la connoissance qu’il aura de ton affection
& de ton seruice, il soit bien-tost de retour dans
sa bonne ville de Paris, qu’il vienne se mettre &
se restablir en la place de ses ancestes, qu’il reprenne
l’ancienne possession du Louure & des Thuilleriers,
que ses deuanciers ont fait bastir pour la
demeure des Roys. Mais, me diras-tu, quel moyen
faudroit-il tenir pour executer ce que tu proposes,
puis qu’il s’y rencontre tant d’obstacles,
que c’est comme vne chose impossible d’approcher
ce ieune Monarque, tant est grande
la diligence de ceux qui nous le retiennent ; &
qui s’en seruent pour executer leurs entreprises
pernicieuses à sa personne & à son Estat. A cela ie
te dis qu’il n’y aura iamais que la perseuerance qui
te donnera la victoire, que si dans les bois & dans
les rochers les plus escartez il se forme plusieurs
echos d’vne seule voix qui se font entendre mesmes
dans les lieux les plus inaccessibles, peut-estre
que par la suite du temps, il y aura quelque petit
bruit de ta voix qui percera iusques à luy, & qui
franchissant tant de gardes & tant d’obstacles, luy