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Mazarinade n° E_1_120

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Anonyme [1649], LE CENSEVR POLITIQVE. AV TRES-AVGVSTE Parlement de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_668. Cote locale : E_1_120.



Puisque la Paix jurée auecque l’Empereur,
Réueille nostre ioye, & finit son mal-heur.
Qui pourra desormais mettre la Paix en doute
Auec l’Espagne encor, à moins de sa déroute ?
Or pendant qu’à Munster on luy donne loisir,
Ou de manquer la Paix, ou bien de la choisir.
Regallez les imposts d’vne façon si droite,
Que la bout se du Roy soit tousiours trop estroite.
Qu Office de Sergent soit mestier de coquin,
Qu’en Poitou les sabots soient faits de maroquin,
Et que les Païsans qui s’habillent de toiles,
Vendent leur caneuas pour en faire des voiles :
Qu’au lieu d’estre glacez sous ces pauures habits,
Ils en tirent de bons du dos de leurs brebis.
Bref qu’en la regallant sur ce qu’on leur relaxe,
S’ils deuiennent Aysez, ce ne soit point par taxe ;
Si dans vne Parroisse il vient quelque accident
Ruïneux, non commun, & qui soit éuident :</l>
Alors pour soulager la Parroisse abattuë,
Chacun à la pareille aussi-tost s’éuertuë,
Par reject general dessus l’Eslection,
De parfournir le taux par contribution.
Ainsi les non-valeurs cesseront chaque année,
Et l’imposition sera bien ordonnée.
Ainsi l’on preuiendra toute concussion,
Qu’on fait à chaque assiette en chaque Eslection ;
Où pour Monsieur l’Esleu la Parroisse affligée
Leue vn impost secret pour estre soulagée.
 
 
Quand les fonds les plus clairs ont esté diuertis,
Les comptables ont fait aussi-tost les Partis ;
Et des deniers du Roy fait toutes les affaires ;
Car afin d’aduancer les termes necessaires,
On ne voyoit par tout que contraintes d’Huissier
Pour exiger le fonds des droicts des Officiers
Dont on faisoit exprés assiette separée :
Et puis de cette masse à l’abord preparée,