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Mazarinade n° C_2_37

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Anonyme [1649], LE COMBAT ET LE CARTEL DE DEFFIT DE L’AMOVR A LA PAIX. EN DIALOGVE. , françaisRéférence RIM : M0_712. Cote locale : C_2_37.



L’Amour.
 
Tu dis que ie rends fous les sages,
Lors qu’ils me rendent leurs homages,
C’est par doute, par accident.
 
La Paix.
 
C’est que ton feu par trop ardant,
Leur fait trop boüillir la ceruelle.
 
L’Amour.
 
Ha ! ta responce est criminelle,
Mon feu, puis qu’il est tout diuin,
A le mesme effet que le vin,
Par sa chaleur il viuifie
 
La Paix.
 
Il ne faut pas que l’on si fie,
Le vin abbat les plus hardis,
Et rend les esprits estourdis,
Ainsi tes feux par leurs amorces,
Destruisent les plus grandes forces,
Et rendent les plus grands esprits,
Au rabais, & dans le vil prix,
 
L’Amour.
 
Si mon ardeur est domageable,
Ta douceur est desagreable.
 
La Paix.
 
C’est seulement à ces mutins,
Qui trament dans leurs intestins,
Mille meurtres, mille carnages,
Mille vols, & mille pilliages.
 
L’Amour.
 
Mars mesme se plaint contre toy,
Ce qui ne fait pas contre moy.
 
La Paix.
 
Quand ie luy faits quitter les armes,
Tu le maintiens par tes allarmes.
 
L’Amour.
 
Si tu ne veux pas me loger,
Ie m’en iray tout rauager,