[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_16_20

Image de la page

Anonyme [1652], LE COVRRIER DE LA PAIX, ENVOYÉ A SON ALTESSE ROYALLE. , françaisRéférence RIM : M0_823. Cote locale : B_16_20.


viures pour te consumer par la faim. Auise ce que
tu as à faire ? Tu n’as pas trop de temps pour deliberet,
& sçache que si tu refuses de donner vn
prompt secours à tes Princes qui ont voulu mesler
leurs interests auec les tiens, ta perte est infaillible
quelque confiance que tu ayes en tes forces,
& que le retardement rendroit ta deffense
inutille, & ta ruyne ineuitable.
 
Apprenez disoit-on, Messieurs de Paris, que
vos Ennemis ne sont pas seulement en Campaigne,
ils sont mesmes entrés dans vostre Ville, ils ont asisté
dans l’assemblée de la Maison de Ville, & ont
esludé par leurs ruses ce que les gens de bien auoient
resolu de faire pour le public.
Mais on doit tenir aujourd’huy vn langage contraire.
On doit dire que c’est vn iour de bonnes
nouuelles, que ce seroit vn crime de se taire, qu’aportant
les nouuelles de Paix, on les doit publier
par touttes les ruës.
La guerre qui s’estoit l’euée dans cét estat, ne
pouuoit subsister longuement, non tant à cause de
sa violence qu’a raison de son Prince, cette guerre
estoit fondée à la verité sur la haine que nous auons
contre le Cardinal Mazarin & de ce costé elle deuoit
estre immortelle, mais ce Ministre n’estant
soustenuë que par le Roy, & de ce costé la guerre
procedant de l’amour que nous portons à nostre