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Mazarinade n° C_2_43

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Anonyme [1649], LE COVRS DE LA REYNE : OV, LE GRAND PROMENOIR DES PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_836. Cote locale : C_2_43.



Toy qui fais aller tes visées
Iusques dans les Champs Elisées ;
Ces Champs que tu vois deuant toy
Ne leur feroient-ils pas la Loy ?
Est-il rien dans la Thessalie,
Dans la Grece, ou dans l’Italie,
De comparable à cét aspect,
Pour qui le Ciel a du respect ?
Regarde ces vastes Campagnes,
Regarde ces belles Montagnes,
Ton Parnasse & ton Helicon,
(Sans que ie parle en vray Gascon.
C’est à dire, auec Hiperbole).
N’ont rien qu’vne beauté friuole
Au prix de toutes ces beautez,
Par qui les yeux sont enchantez,
Vois-tu cette charmante Seine ?
Elle vaut bien ton Hippocrene,
Et tous tes Canaux pisseuers.
Vois-tu ces arbres tousiours verds,
Ces incomparables allées,
Si longues & si bien reglées :
Et si sombres que le Soleil
N’y void goutte auec son gros œil
Mais prenons la bonne portiere,
Pour voi la troupe toute entiere,
Et pour auoir tout le plaisir
De contenter nostre desir.
Remarque bien cette merueille,
Qui n’a point ailleurs sa pareille,
Vois-tu le long de ce grand Cours
Vne Ville qui va tousiours ?
Vois-tu ces Maisons vagabondes
Qui roulent ainsi que des ondes,