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Mazarinade n° C_4_20

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Anonyme [1649], LE FRANÇOIS AFFECTIONNÉ à sa patrie. , françaisRéférence RIM : M0_1409. Cote locale : C_4_20.



Et n’est rien bon qu’aux impudents.
 
 
Combien au milieu des debas
Auons-nous murmuré tout bas
Sans oser descouurir le dessein qui nous meine,
Mais enfin l’esclat fut si grand
Que l’on vid esclatter tout d’vn coup nostre pein
De mesme qu’vn feu qui se prend.
 
 
Nous auions tousiours vn regret
Qu’on nous faisoit vn mauuais trait,
Et que pour vn seul hõme on cherchoit nostre perte.
Mazarin, nous deuons beaucoup
A ta mauuaise humeur, car estant descouuerte
Elle nous fit faire vn beau coup.
 
 
Tu serois encore auiourd’huy
Comme tu l’es de nostre ennuy
Le volleur de nos biens & l’horreur de nos vies,
Et tu t’accorderois encor
Auec ces Partisans qui comme des harpies
Pilloient nostre argent & nostre or.
 
 
Est-il pas temps de t’en aller ?
N’es-tu pas saoul de nous voller ?
Prens nos corps si tu veux, & faisant ta curée
Repais-en ton ventre gourmand,
Puis saoul de nous ronger va faire ton entrée
Chez l’Anglois ou chez le Flamand.
 
 
Ces peuples seroient malheureux
S’ils tauoient arresté chez eux,