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Mazarinade n° B_3_23

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Anonyme [1652], LE GVIDE AV CHEMIN DE LA LIBERTÉ FAISANT VOIR. I. Que les François sont traitez en Esclaues. II. Qu’ils ont droit de tout faire pour sortir d'Esclauage. , français, latinRéférence RIM : M0_1534. Cote locale : B_3_23.


vie ou en son bien, ou en son honneur.
 
Penses vous que pour sortir de la seruitude où
nous sommes, il falut faire de grands efforts ou
que les moyens par lesquels nous nous en pouuõs
tirer soit injustes ? Ie sçay qu’il ne faut point faire
du mal afin que le bien arriue, non sunt facienda
mala vt inde eueniant mala. Mais ie sçay aussi que
toute nostre obeïssance nos respects, nos condescendences,
nos coustumes, tout cela n’est qu’vn
droit pour le plus positif, Et que la liberté que ie
propose est vn droit naturel lequel a besoin d’vn
peu d’ayde mais nous n’auons qu’a nous seruir
d’vne partie de nos forces pour nous rendre heureux.
Quelque estime qu’on face de la valeur
neantmoins elle ne doit pas estre mise parmy
nous entre les choses rares elle est aussi bien populaire
à Paris qu’à Lacedemone. C’est vne addresse
de ceux qui nous gouuernent, de retenir le
peuple par quelque esperance de paix, par promesses
d’vn accommodement, & par des asseurances
de l’esloignement de celuy qui cause nos
mal heurs (quoyque l’on sçache de bonne part
que celuy qui fait semblant de poursuiure cét
esloignement, l’empesche maintenant, ne se
trouuant pas satisfait en toutes ses pretensions)
Si dis-je, le peuple n’estoit retenu, on le verroit
prendre les armes, courir à sainct Denys, au chemin