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Mazarinade n° B_20_34

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Anonyme [1652], LE HARAVT FRANCOIS SVR LA TIRANNIE, FAISANT VOIR QVE NOVS mourrons plustost que de consentir à son restablissement si nous considerons, I. Que la Reine ne peut se restablir sans nous destruire. II. Que son retour doit estre accompaigné de celuy de la mal toute. III. Que la presence de la Reine & de son Mignon, est incompatible auec celle des Princes, sans méfiance. IV. Que la Reine & son fauory ne peuuent se restablir sans nostre decry. V. Que la presence de la Reine & de son Mignon, sera l’eternel pretexte de ceux qui voudront broüiller. VI. Et que la France est perduë, si la France ne perd la Reine, & son fauory. , françaisRéférence RIM : M0_1617. Cote locale : B_20_34.


source pour le faire remplir à mesme temps, &
que les Maltoutes n’ont plus assez d authorité
pour faire accroistre ses finances, à mesure qu’il
est obligé de les faire décroistre par la necessité
de se maintenir.
 
Est il maintenant de Mazarin qui soit assez
hardy, pour m’entrer caution de la generosité
de son maistre, lors que sa bonne fortune, & nos
mauuais destins l’auront vnanimement remis
dans ses premiers grandeurs ; & qui soit en estat
de me nier que ce Ministre, pour espargner nostre
pauureté, ne cherchera point à se rembourser
de tant de frais immenses par de nouuelles
impositiõs dont il nous surchargera ; & que sans
se rendre aucunement sensible aux iustes plaintes
de ceux qui se seront ruinez en le seruant
genereusement, il escoutera fauorablement les
souspirs de ceux, qui ne luy rendront pour lors
leurs hommages, que parce qu’ils n’aurõt point
eu assez de puissance pour le destruire.
Ne nous flatons point de la vanité d’vne esperance,
qui n’est nullement raisonnable : mais
resoluons nous de bonne heure à fournir tout
ce qui sera necessaire, pour acquiter les grandes
debtes qu’il est obligé de contracter maintenãt ;
pour recompenser les seruices de tous les grands
qui le seruent aujourd’huy auec tant de passion ;